Michel,
C'est fait, je n'étais pas dans une grande forme, mais je m'en doutais un peu. Nous avons eu beau temps, un peu frais le matin, 12°, sur la ligne du départ, aux côtés de Contador, Les 2 Indurain, Beloki, etc....Le départ donné à 7h15 nous étions dans le 1er SAS, invités en temps qu' Eco-Cyclo (ne jeter pas). C'est parti plein pot, dès la sortie de Sabignanigo nous avons pris l' autoroute et cela jusqu'à Jaca. Quelques chutes que nous avons ma fille et moi évités. Dès les premières pentes du Somport l' allure était trop rapide et nous laissions rétrograder, l'avantage c'est que l'on ai jamais seuls (+ de 12 000 p). A mi col je n'étais plus dans le coup et j'ai dit a ma fille de ne pas m' attendre. Cela à été un long calvaire, jusqu'au sommet, puis la descente m'a été salvatrice, et j'aime bien cela. Dès le bas de la descente je me suis retrouvé dans un gros peloton environ 200 unités, mais rien à l' horizon, les premiers groupes étaient déjà loin. Maintenant m'attends le gros morceau de la journée , le col de Marie-Blanque avec les 4 derniers km horribles , mais çà je le savais. Comme d' habitude à 1,5 km du sommet le papa et la maman de Katia étaient là pour nous encourager, cela fait toujours plaisir de voir quelques spectateurs Français. Même sur notre sol la majeure partie des spectateurs est Espagnole !!!. Passé le sommet mon compteur affichait un petit 27 de moyenne, 31 en bas. Au plateau du bénou j'ai salué René Soust qui était de permanence avec les pompiers d' Oloron. A mis descente je me suis arrêté pour me ravitailler en liquide une pote de Bielle m' attendait. Reste maintenant de gérer la Vallée qui mène à Laruns , à nouveau dans un petit groupe à grande vitesse. Dès le pied du Pourtalet (30km), la condition ne c'est pas améliorée, pendant toute la montée j'ai fait une partie de reculade, sans aucune forces. Je ne pensais qu'a en finir de ce pu.. de col qui d' habitude ne me pose pas de formalités, ma là quand les forces sont absentes, il faut une énorme force morale pour en finir. Au pont de Cams , arrêt obligatoire au ravito (eau) et pose pipi. Me voilà reparti comme un zombi , les cyclistes me dépassaient par petit groupe, impossible de prendre les roues pour me mettre à l' abri de vent contraire. Le sommet franchi enfin après 6h 45' , il ne me restait plus que une cinquantaine de km , mais pas toute en descente car il fallait franchir le dernière difficulté de la journée le Col de Hotz 2 km à 10% de moyenne. Il c'est pas trop mal passé, et je me suis retrouvé dans un groupe pour le final d'une quarantaine d' unités. A l'approche de l' arrivée à Sabignanigo une dernière côte c'est dressé devant nous, 1.5 km. J'y ai retrouvé de bonnes jambes et j'ai basculé dans le groupe de tête de 5 cyclistes. Après une descente vertigineuse et dangereuse il ne nous restait plus qu'a finir les 3 derniers km en ville. J' ai retrouvé après la ligne ma fille qui m' attendait, elle a fait une perf exceptionnelle, améliorant son temps de 45' !!! me relayant à près d' une heure, époustouflant ma grande, je suis très fier d' elle. Après avoir repris mes esprits et une bonne douche (on logeait sur place au Pynérarium) , nous nous somme restaurés, bière et Paella à gogo. A chaud on ne m'y reprendra plus.....