Ce mardi 18 juin , 8 copains, Henri Breuillé, Jo Cazenave, Robert Lompré, B Regazzoni, Begnat Berreyx, Romain Dutrou, le retour de Jacques Dies et moi même, avec décontraction, nous voilà en partance vers les cols du Soulor via Ferrières, le col d'Aubisque et retour à la maison.
A nous voir pédaler avec cette énergie sur le chemin qui mène au pied du col, on a du mal à croire que ce sont des pentes de 8 à 11 % qui nous attendent.
A chaque tour de roue, des paysages se succèdent et ne se ressemblent pas. Ici serpente une rivière sans doute poissonneuse vu le nombre de pêcheurs de truite qui trempent le fil tout en baignant leur appât. Dans le sous bois la fraîcheur est idéale mais vite le soleil réapparaît. Nous sommes au mois de juin et c'est l'été dans 2 jours.
La beauté naturelle de la route, « que va emprunter le tour de France 2019 », est un véritable joyau qui s'ouvre à nous. Un terrain de jeu privilégié pour les grimpeurs avides d'émotion. En joyeuse sarabande, dans les pentes du Soulor, une passion dévorante nous propulse vers le sommet.
C'est un panorama qui s'offre à nous, dans un décor enchanteur, pour qui veut embrasser du regard la totalité des Pyrénées à perte de vue. Le paysage est très diversifié, il représente une incroyable mosaïque de couleurs. Une longue journée dans un ciel azur, en contre bas la vallée déploie le vert sous toutes ses nuances, la luminosité … l'intensité des couleurs est à son apogée. C'est une grandeur nature qui se déploie devant nos yeux et offre avec magnificence un décor de carte postale.
Arrivé sur le sommet du Soulor, rapidement l'œil s'attarde sur la multitude des décors, sommet enneigé, au fond de la vallée des petits sentiers nous inviteraient à une balade pédestre ou VTT et nous inciteraient à musarder. La beauté du ballet incessant de ces corneilles qui tournoient au grès du vent, des troupeaux de brebis et vaches en estive font tinter leurs clochettes et enfin ces cyclistes la mine réjouie d'avoir dompter ce fameux col. Nous sommes quand même accueillis par un vent à décorner un bœuf.
Pose resto, nous savourons cette belle matinée. Et, ce n'est sans compter sur ce merveilleux repas comme si nous n'avions pas mangé depuis huit jours, mais il faut rentrer.
Via le col d'Aubisque. Il fascine, il intrigue, mais ne laisse jamais indifférent sur ces pentes. Déjà, je me plais à imaginer cette fameuse victoire sur Gourette de notre ami Bernard Labourdette dans le tour de France un 14 juillet 1971 devant Eddi Merckx. C'était ma première vraie rencontre avec ce col en tant que spectateur. Lorsque l'on s'engouffre dans cette route, impossible de ne pas être impressionné par l'immensité de la chaîne pyrénéene et de la beauté de ce paysage.
Au fil du temps qui passe, l'allure parfaitement aménagée, le fait d'être ensemble, de se respecter les uns aux autres, ce rôle de chacun est très important. J'aime cette idée de ce sport collectif et le vélo en groupe renvoie à mes yeux une image plus saine de l'amitié.
De retour nous avons été accueillis par un collation que Regga avait organisée pour arroser son maillot de champion départemental 40.
Que du bonheur, plongés dans ce que nous aimons nous procure de belles sensations. Cette motivation du vélo vibre dans notre tête. Tout était doré on respirait le soleil.