Johnny Hallyday
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ENQUÊTE.
Johnny Hallyday : le résultat des expertises attendu ce jeudi
C’est aujourd’hui que devraient être connus les résultats des expertises liées à l’opération du dos subie par Johnny Hallyday.
ÉLISABETH FLEURY ET EMMANUEL MAROLLE | 30.09.2010, 07h00
Les acteurs de la « saga Johnny » vont enfin être fixés sur leur sort. Sauf report de dernière minute, c’est aujourd’hui que les experts rendent leur rapport définitif sur les conditions de l’opération du chanteur à la Clinique Monceau, le 26 novembre 2009, et sur les complications qui ont suivi. Un document précieux qui permettra ensuite de déterminer les responsabilités de chacun dans le cadre des indemnisations liées aux assurances.
A l’issu d’un prérapport remis cet été aux parties, la clinique, son chirurgien, le docteur Stéphane Delajoux, et le clan Hallyday avaient formulé leurs observations. Tour d’horizon des enjeux.
1 L’opération s’est-elle bien passée?
Tout le monde, aujourd’hui, s’accorde à dire que oui. Même les proches du chanteur, qui s’étaient pourtant emportés quand la star avait été placée dans le coma, à Los Angeles, par les médecins américains. Durant l’opération du dos pratiquée sur Johnny, le docteur Delajoux a certes touché une membrane appelée la dure-mère. « Cela n’est pas considéré comme une faute professionnelle ou une erreur médicale, admet l’entourage du chanteur. C’est une complication banale dans ce genre d’intervention délicate qui peut, en revanche, entraîner des complications postopératoires. » Parmi ces complications : la perte de liquide céphalorachidien, qui a nécessité la pose de points de suture lors d’une deuxième intervention médicale, le 30 novembre.
2 Johnny a-t-il été bien informé des risques ?
Pour les partisans d’Hallyday, c’est là que la responsabilité du docteur Delajoux est engagée : le chirurgien n’aurait pas alerté son patient des risques post-opératoires et notamment de la lésion de la dure-mère qui pouvait entraîner des complications. « Dans les déclarations recueillies à la clinique, on sent que l’information du patient n’a pas été parfaite et que le mois et demi de convalescence prescrit était trop juste. Là, on commence à pointer du doigt la légèreté de Delajoux », soutient un proche du chanteur. Une version totalement contestée par Stéphane Delajoux. « Johnny a reçu une information complète, avant et après l’opération », assure le médecin, témoins à l’appui.
3 Johnny aurait-il dû rester alité?
Les proches du chanteur sont persuadés qu’il aurait dû être maintenu allongé, à l’issue de la première comme de la deuxième intervention. Oui mais voilà : en dépit des recommandations de son médecin, des infirmières et même de son garde du corps, Johnny n’a jamais voulu rester alité. Et, par ailleurs, rien ne dit que la station debout ait pu avoir des conséquences néfastes sur son état de santé. « Après ce type d’intervention, il y a autant de médecins pour préconiser de rester allongé que l’inverse », indique le docteur Delajoux.
4 S’agit-il d’une maladie nosocomiale?
Johnny a-t-il été infecté au cours de l’opération ou l’a-t-il été plus tard? C’est la clé de l’affaire. Les premiers experts en assurance, dépêchés à Los Angeles pendant l’hospitalisation du chanteur, penchent pour l’hypothèse d’une maladie nosocomiale. C’est aussi la thèse du docteur Delajoux, qui serait ainsi lavé de toute responsabilité. « La clinique, elle, continue à mettre en avant la consommation d’alcool et de tabac de Johnny », reconnaît l’entourage du chanteur. L’hôpital insiste aussi sur sa consommation quotidienne de stéroïdes pour aller jusqu’au bout de ses concerts de l’automne 2009, ce qui aurait affaibli ses défenses immunitaires. Les experts tenteront de départager les parties sur ce point avec, en jeu, beaucoup d’argent. Le préjudice de la tournée est estimé à près de 8 M€, que les assurances devront ou pas prendre en charge.
Le Parisien
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