Livre d'or de Daniel-Louis Seiler

D'Istanbul à Aix : quelques belles années de sincère et profonde amitié. Une haute compétence voilée d'humilité. Une collaboration confiante et des valeurs communes, à l'IEP et en dehors. Ce qui fait du bien ne fait pas de bruit ; vous laissez une trace profonde et un bel idéal pour tous ceux qui restent à la tâche. Merci pour ce que vous avez apporté à vos collègues et à vos étudiants; merci pour ce que vous êtes.
Un départ, au sens sportif, est un commencement, un début ; le début de nouvelles activités, de nouvelles occasions de donner le meilleur de soi-même. Bonne route donc, avec mon plus cordial souvenir.

Cher Daniel,
Ta compagnie, aussi stimulante qu'agréable et amicale, restera pour moi l'un des très bons souvenirs de ce métier! Qualités humaines et intellectuelles confondues, intelligence, curiosité et talent, ton brio ne s'évanouira pas avec ta retraite! Nous sommes nombreux à t'avoir tant apprécié, et autant à ne pas t'oublier! Amitiés, bien sûr! Et bonne suite! Hubert

Cher Daniel, Tes cours et tes conseils à l'IEP de Bordeaux ont été pour beaucoup dans mon choix de faire de l'enseignement et de la recherche en science politique mon métier. Et c'est un choix que je ne regrette pas! Je suis particulièrement heureux que ta retraite active contribue à te rapprocher de tes petits-enfants... Merci pour tout! Julien

Je me souviens : nos soirées communes à Freiburg. Vous avez travaillé comme professeur invité, nous avons partagé les dîners. La cuisine allemande ? me semble-t-il ? ne vous satisfait que partiellement, mais pour moi, nos conversations ont été une source de bonheurs multiples. J?ai appris que la tradition de Montesquieu était encore vivante, une érudition extraordinaire, et qu?un éclectique pouvait exister tel qu?il est défini par Diderot dans l?Encyclopédie : « L?éclectique est un philosophe qui, foulant aux pieds le préjugé, la tradition, l'ancienneté, le consentement universel, l'autorité, en un mot tout ce qui subjugue la foule des esprits, ose penser de lui-même, remonter aux principes généraux les plus clairs, les examiner, les discuter, n'admettre rien que sur le témoignage de son expérience et de sa raison [...] »
Je vous souhaite tous les bonheurs dans une autre forme de travail scientifique : le calme pour réfléchir, la sérénité pour écrire et le dynamisme pour publier.

Ce matin de septembre 2013, Daniel-Louis s'est réveillé vers 5 heures. Il a enfilé sa tenue de jogging en gore-tex, s'est équipé de son smart-phone, a salué les éboueurs d'un "hello good morning" tonitruant, et est parti courir durant deux bonnes heures. De retour, après une douche glacée, il est passé par le Tabac du coin, y a acheté Télérama et des "chicklets, please". Puis il est passé par le McDonald's (heureusement déjà ouvert), a commandé un "double cheese, please". De retour à la maison, il consulta ses e-mails sur sa tablette dernier cri, envoya quelques tweets, programma quelques pages en html (juste pour le plaisir). Demain, se dit-il, c'est les élections municipales. Il y avait deux candidats: un PS et un UMP. Il les confondait souvent, la politique cela n'avait jamais été son truc. Des machins d'intellos.
Ceci était un peu de politique-fiction. On ne changera pas notre "Daniel-Louis (inter)national", et c'est très bien ainsi . Merci pour tout, Daniel!

"Une queen... avec des cheveux mauves... se rend en carrosse à Westminster pour prononcer devant le Parlement un discours auquel elle ne peut changer même pas une virgule." Un petit mot pour vous dire que nous garderons en tête, en plus des réflexions que vous nous avez transmises, vos nombreuses anecdotes et le ton caustique sur lesquelles vous nous les contiez. En vous souhaitant un agréable répit. Courbettes respectueuses d'une ancienne étudiante du Master Politique Comparée.

Qui d?autre que Daniel aurait pu commettre un article mettant en parallèle l?évolution de la société polonaise et celle de sa recette traditionnelle de canard « Kaczka » ? Si ce texte (publié dans la Revue Internationale de Politique Comparée, 1999/2) n?est certainement pas sa contribution la plus marquante à la politique comparée, il illustre, outre son humour, un mélange rare de qualités : curiosité intellectuelle et rigueur scientifique, s?appuyant un socle de connaissances impressionnant. Excellente retraite : l?occasion, enfin, de préparer un Guide gastronomique à l?intention du politiste comparatif ?

Cher Daniel-Louis, ce fut un honneur et surtout un plaisir d'avoir été votre assistant. Merci pour la confiance que vous m'aviez accordée. De nos discussions scientifiques et intellectuelles, je garde un très bon souvenir!

Comment te remercier pour tout ce que je te dois ? Avec qui discuter durant des heures du parti de la minorité slovaque en Hongrie ou des libéraux roumains ? Tu auras été un support constant à mes recherches et mes centres d'intérêt. Tu as fais école. Ta présence aux colloques est l'assurance qu'on ne s?ennuiera pas et que chaque chercheur aura sa question même si l'exposé a été affligeant. Comment pourrais je oublier ce moment délicieux de discussion avec le rational choice estonien ? J'ai eu l'immense plaisir d'organiser avec toi ces dernières années une série de colloque et de diriger des livres sur des sujets aussi peu à la mode que les partis agrariens.
Ta trop grande gentillesse, ta culture, ton insatiable curiosité restent des exemples pour moi. Et puis tu as été présent aussi aux moments moins drôles de ma vie. Oui comment te remercier ?

Daniel-Louis SEILER, professeur, et homme d?idées claires mais élaborées, sérieux et pertinent de notre discipline et au-delà des sciences sociales. Ses commentaires ainsi que ses suggestions et ses observations donnent des outils théoriques pour l?analyse et l?explication des réalités sans perdre jamais la vigilance épistémologique. Mais c?est surtout sa soif de connaissance ainsi que son ouverture d?esprit qui lui rendent alléchant et « incommensurable » parmi les maîtres de la science politique.