La LADH presse l'État marocain à ratifier la déclaration universelle des peuples autochtones et dénonce l'empêchement du peuple amazigh au Maroc de décider, librement, de son autodétermination politique, économique et sociale
Le bureau exécutif de la Ligue amazighe des droits humains a organisé sa réunion mensuelle le 21 octobre 2007. Celle-ci a été l'occasion de se pencher sur nombre de dossiers inhérents à la question des droits de l'homme :
AU NIVEAU INTERNATIONAL :
- La LADH déclare son soutien entier et total au peuple kurde, victime d'une répression organisée, sous prétexte de lutter contre le PKK. Elle urge la communauté internationale à intervenir pour empêcher toute escalade.
- Elle demande également à la communauté internationale d'user de tout son pouvoir pour amener le régime turc à reconnaître ses crimes contre le peuple arménien.
- Elle appelle le régime syrien à libérer immédiatement ses opposants démocrates : Michel Kilou et Arif Dalila. Dont le seul crime est de souhaiter un changement pacifique dans leur pays. Leur incarcération est une violation flagrante et permanente de toutes les conventions internationales des droits de l'homme.
- Elle interpelle la communauté internationale sur la situation désastreuse du continent africain. Elle exige de l'indemniser en raison de son exploitation, des décennies durant, par les puissances coloniales.
- Elle considère que la déclaration universelle des peuples autochtones, ratifiée dans le courant de septembre 2007, est un immense succès à même de permettre à tous les peuples dominés de recouvrer leur liberté et leur dignité. En même temps, elle espère que la communauté internationale s'évertuera à arrêter les répressions tous azimuts dont sont victimes les peuples autochtones sur plusieurs parties du monde.
- Elle s’alarme de la course aux armements déclenchée par la junte militaire au pouvoir en Algérie. Ce qui n'augure rien de bon pour la paix et la stabilité en Afrique du Nord. Sans le dialogue et la coopération entre les peuples et les gouvernements, le développement et le progrès ne seraient jamais au rendez-vous.
AU NIVEAU NATIONAL :
- La LDAH sollicite le procureur général près de la cour d'appel d'Agadir et le procureur du roi près du tribunal de première instance d'Agoulmim afin d’annuler la procédure engagée contre le militant et membre très actif de la LADH, M. Abdelaziz El-Ouazzani. Car basée sur une plainte aux motifs on ne peut plus fallacieux. En fait, toute cette poursuite judiciaire ne vise malheureusement qu'une chose : faire taire une voix libre et au-delà porter atteinte à l'action positive de la LADH dans le domaine des droits humains.
- Elle incite le gouvernement marocain à supprimer, le plus tôt sera le mieux, la peine de mort, car contraire à la philosophie des droits de l'homme.
- Elle l'invite également à reconnaître au peuple amazigh son caractère autochtone et à parapher prestement la déclaration universelle des peuples autochtones.
- Elle dénonce, d'une part, l'exclusion systématique des Amazighs dans toute prise de décision en rapport avec les domaines économique, social et politique, d'autre part, l'appropriation des richesses nationales par une nomenklatura sans foi ni loi.
- Elle exige une fois de plus la libération sans conditions des détenus politiques de toutes les tendances idéologiques qui croupissent, indéfiniment, dans les prisons marocaines.
- Elle tient à manifester sa pleine solidarité avec les populations d'Ait Baâmran, Lakhsas, Agoulmim et d'autres régions du Maroc, victimes des mafias voraces de l'immobilier. Et demande à l'État de jouer juste son rôle,à savoir protéger ses citoyens complètement désarmés face à la toute-puissance de ces mafias.
- Elle s'inquiète des intimidations dont sont l'objet ses militants dans plusieurs régions du Maroc, surtout son coordinateur général à Taghjjijt et l'un de ses membres du bureau exécutif, Rachid Sifaw, discriminé par les services provinciaux de l'Éducation nationale en raison de ses idées et de ses activités.
- Elle manifeste sa solidarité avec la presse libre et critique dont certains journalistes sont injustement poursuivis. Elle réitère son appel pour que cesse toutes les poursuites judiciaires diligentée à son encontre.
BUREAU EXÉCUTIF