Depuis que tu es partie,
tant de jours se sont enfuis.
Petite enfant, les heures passent,
mais jamais ton "image" ne s'efface.
Depuis que tu t'es endormie,
le cœur de ton papa n'est que mélancolie.
Son ange, son tout petit, l'amour de sa vie
lui manque tant aujourd'hui.
Toi, sa petite princesse, dis-lui,
que même s’il voulait que tu y sois reine,
ce monde cruel n'était pas fait pour toi,
trop de grillages à couper,
trop de lourds portails à pousser.
Si souvent près de toi son âme vagabonde
essayant d'atteindre ton nouveau monde.
Son ange, son tout petit, dis-lui,
qu'il n'a que les yeux à fermer,
que tu es telle qu'il sait t'imaginer,
que tu cours dans les champs fleuris,
que tes cheveux sont remplis de brindilles,
que là-bas tout est si joli.
Dis-lui que quand le soleil luit,
ou que tombe la pluie,
c'est toi qui pour lui l'a dessinée,
que tes petits doigts touchent l'arc en ciel
qui brille au-dessus de la maison où il vit,
que quand le vent vient doucement frôler son image,
c'est ta petite main qui caresse son visage,
que le soir tu es bercée
par tous les mots qu'il aime te murmurer.
Son ange, son tout petit, dis-lui,
que tu n'es jamais seule car il est là,
meurtri et se sent si seul sans toi Petit Ange Endormi.